Mallarmé à Vulaines-sur-Seine

VULAINES-SUR-SEINE

Mallarmé, le poète à la yole

par Jean-Luc STEINMETZ

« Tout le monde a un pays natal,

moi j’ai adopté Valvins. »

Stéphane Mallarmé

 

En 1871, Mallarmé jeune professeur d’anglais qui vient de passer d’ennuyeuses années d’enseignement en province est enfin muté à Paris, au lycée Fontanes (actuel Condorcet) et s’installe au 87, rue de Rome. Avec certains de ses nouveaux amis, il se rend parfois en forêt de Fontainebleau. Un jour, l’expert japoniste et critique d’art Philippe Burty lui signale qu’est à louer en partie une petite maison, dans le hameau de Valvins qui ne compte alors que quelques dizaines d’habitants et s’étend à la lisière de la forêt, le long de la Seine. Ancienne auberge de rouliers, l’habitation comporte un étage auquel on accède par un escalier extérieur ; l’arrière est occupé par un verger.

Mallarmé séduit par ce home rustique, qu’il doit cependant partager pour moitié avec un autre locataire, décide d’y passer de premières vacances d’été en 1874. Il reviendra là jusqu’à sa mort, pendant presque un quart de siècle, dès que la moindre période de congé scolaire le lui permettra ; et c’est dans cette retraite provisoire qu’entouré de sa femme Marie, de sa fille Geneviève, dite Vève, et de son jeune fils Anatole, non seulement il se livrera à maintes méditations, écrira d’admirables textes (le Nénuphar blanc, la Gloire, etc.), mais vivra les heures les plus heureuses de sa vie.

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