René Boylesve à Descartes

DESCARTES

René Boylesve, un Descartois à l’Académie,

par Dominique Ragot

 

En avril 1867, presque en face de l’endroit où naquit Descartes, dans la même rue, dans une maison plus modeste, est né un autre illustre, bien connu en son temps mais presque ignoré aujourd’hui : René Boylesve .
Une simple plaque, posée sur la façade de cette maison particulière privée (qui ne peut pas se visiter), rappelle la naissance ici du fils de Maître Tardiveau, notaire et de son épouse née Boilesve.

Dans cette même maison natale, en avril 1871, alors que les soldats prussiens encerclaient Paris et arrivaient au bord de la Loire, la mère de René mourut. Ainsi qu’il le racontera plus tard  dans un de ses romans, il l’embrassa comme d’habitude alors qu’elle lui disait (pour la dernière fois)  « mon pauvre petit, pourvu que je te revoie ».  Il avait juste 4 ans et  ne la revit jamais.

Toujours dans cette maison, son père le notaire Tardiveau continua à faire son office et à recevoir sa clientèle. Mais il ne pouvait s’occuper de ses enfants (René avait une petite sœur de 2 ans) qui furent confiés à leur grand’mère et à leur grande tante maternelles. Celles-ci n’habitaient qu’à quelques kilomètres de la petite ville de Descartes, qui s’appelait alors La Haye-Descartes, dans un  ancien château avec fermes. Cette propriété privée existe toujours entre Descartes et Marcé sur Esves. Elle ne se visite pas mais il est facile de se promener autour et de retrouver les paysages des scènes romancées de la Becquée et des Bonnets de dentelles. René l’appelle soit Courance soit Les Gélinottes mais son nom exact est La Barbotinière…

C’est là que l’enfant René Tardiveau, sans s’en rendre compte, va devenir l’académicien René Boylesve…

 

Extrait de l’ouvrage : Balade en région Centre, sur les pas des écrivains (c) Alexandrines, 2013.




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