René Laporte et André Cayatte à Toulouse

TOULOUSE

René Laporte et André Cayatte, du surréalisme à l’engagement
par Claudette Peyrusse
(extrait)

 

 

L’un suit l’autre, André Cayatte, le plus jeune, sera le seul à vieillir et à quitter les rives du surréalisme, de la poésie et du roman auxquels l’aîné l’a initié. Ce n’est pas le seul paradoxe : René Laporte fut un temps le plus connu mais le cinéma offrit la gloire à Cayatte. Tous deux firent des études de droit, Laporte pour s’en servir en sous-main, Cayatte pour devenir avocat et transformer les cinémas en prétoires, dirent les critiques ; les mêmes sont heureux de voir son œuvre au purgatoire d’où il faudrait tirer celle de Laporte.

René Laporte, né en 1905 à Toulouse dans une famille bourgeoise (Adolphe est conseiller à la cour d’appel) s’ennuya au lycée de garçons, André Cayatte né à Carcassonne en 1909, fils de commerçants en gros, obtint le bac à Toulouse à 17 ans. Aucun n’est pauvre ; quand Cayatte frime à Toulouse avec sa Talbot, il y finance la revue Transit qui prend le relais des Cahiers libres, transportés à Paris par Laporte et devenus maison d’édition des avant-gardes.

On peut les suivre dans leurs parcours communs en empruntant à l’un ou à l’autre.

Je ne me souviens pas sans émotion des heures que nous passions, mes amis et moi, chez un libraire amusé par nos fièvres. Dès qu’un colis arrivait de Paris, nous voulions être là pour le voir ouvrir, afin de discerner entre les couvertures déjà familières celle qui attirerait nos yeux et nos mains.

[…]

Extrait de l’ouvrage : Balade en Midi-Pyrénées, sur les pas des écrivains (c) Alexandrines, mai 2011

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