Gabriel Hanotaux à Saint-Quentin

SAINT-QUENTIN

Gabriel Hanotaux et l’Aisne
par Martine Plouvier
(extrait)

Je n’ai pas connu le grand homme de la famille, Gabriel Hanotaux, mon arrière-grand-père mort plus que nonagénaire pendant la Seconde Guerre mondiale ; mais son fils unique, Lucien-Gabriel, et ma mère Gisèle, un de ses cinq petits enfants, m’ont bercée de ces histoires de famille, à mi-chemin entre le conte de fées et la réalité, où le personnage prend une stature particulière et une dimension impressionnante. Trois lieux ancraient sa vie dans le département de l’Aisne : Beaurevoir où il était né et passa une partie de son enfance, Saint-Quentin où il fit ses études, Pargnan où il acheta un très beau vendangeoir à deux pas de Beaurieux ; son père y avait été clerc de notaire, cinquante ans plus tôt.

Comme se plaisait à l’écrire Louis Gillet, Gabriel Hanotaux était picard et « quatre fois picard » ; il avait l’attachement  au sol, un sens aigu du pays et ne rejeta jamais son ascendance rurale. Né à Beaurevoir, il revendiquait pourtant ses origines thiérachiennes et aurait pu se prévaloir d’être « quatre fois thiérachien » : Tavaux-Ponséricourt pour la branche paternelle (les Hanotaux) et Wiège-Faty pour la branche maternelle (les Barbier). Par sa mère, il appartenait également à une famille de vieille bourgeoisie picarde : les Martin venaient de La Fère mais s’étaient « établis à Saint-Quentin comme notaires, magistrats, fonctionnaires royaux dans le fisc ou les greniers à sel ».

Enfant, il reçut ses premières leçons de français d’un instituteur pour le moins original qui promenait ses élèves par la campagne, les initiait aux beautés de la nature et aux rudiments de la grammaire. Avec son frère aîné Karl, il fut élève, « tout battant neuf », de 1862 à 1869 au lycée des Bons enfants de Saint-Quentin (baptisé plus tard Henri Martin). A la suite d’une chute de cheval qui l’avait rendu invalide et fragile, son père s’était démis de son étude de Beaurevoir pour venir habiter rue Royale à Saint-Quentin dans une petite maison, avec sa femme et ses trois enfants.

[…]

2 Commentaires sur “Gabriel Hanotaux à Saint-Quentin

  1. Sylvie Prunier-Duchesne says:

    Mon arrière grand-mère, Euphrasie Moret, était la cousine germaine de Gabriel et orpheline, aurait été recueillie par ses parents avant de se marier avec mon arrière grand-père.
    Ma grand-mère était très fière de nous raconter l’histoire de sa famille qu’elle nous a transmise oralement.
    Pourriez-vous me contacter par mail pour que nous puissions échanger ?

    • Editions Alexandrines says:

      « L’Aisne des écrivains » vous a été envoyé aujourd’hui.
      Malheureusement, il ne répondra pas à vos questions
      bien à vous,
      Editions Alexandrines

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