Paris a très vite séduit le Vendéen Clemenceau venu y achever ses études de médecine.
Au Quartier latin, il fréquente avec la même assiduité l’amphithéâtre et le café, quartier général des étudiants opposants à l’Empire. Médecin des pauvres, il se lance dans l’action politique. éditorialiste dans de nombreuses publications dont l’Aurore, qui publie « J’accuse…! » de Zola (le titre fut trouvé par Clemenceau), rédacteur en chef et fondateur de journaux, il est l’auteur d’une abondante correspondance et de nouvelles, roman, pièce de théâtre… L’homme d’état, qui aurait tant aimé être un grand écrivain, souhaite chanter l’homme qui pense et agit, l’homme qui imprime sa vie parce que, dit-il, « la vie est une œuvre d’art ».
Amoureux des arts, passionné par la culture, Georges Clemenceau sait fuir la salle de rédaction, l’hémicycle ou le bureau du ministère pour, le matin, monter au bois de Boulogne et le soir, en habit et haut-de-forme, courir au spectacle sur les Boulevards ou au Théâtre-Français. Cependant, tout en goûtant aux plaisirs frivoles de la Belle Époque, le Père la Victoire grave à jamais dans son cœur le Paris des révolutions, le Paris du peuple, le Paris de la République éternelle.
Dans la capitale, entre 1861 et 1929, le fils du médecin du bocage a rencontré et fait la grande histoire.