Rennes Renouard

RENNES

Michel Renouard, un artisan des lettres
par Gérard Pernon
(extrait)

 

Sorte de baroudeur de la littérature, Michel Renouard, a exercé différents métiers, il a exploré la Bretagne aussi bien que l’Inde, la littérature en même temps que l’art roman ou le hindî, il a beaucoup écrit, des polars, des guides et des essais. Curieux aventurier, à l’humour anarchiste, parfois sarcastique, sérieux et souriant à la fois, insaisissable en même temps. Il est né à Dinan en 1942. Ses parents sont ouvriers, son père est menuisier aux Cordeliers, sa mère, margeuse d’imprimerie, rue de l’Horloge.

Le goût des voyages lui vient tôt. À cinq ans, il assiste à l’inauguration de la statue d’Auguste Pavie (1847-1925), qui explora l’Indochine. En 1948, il découvre l’Inde et le Tibet dans Yann la Vaillant au pays du Bouddha vivant, de Noël Gloesner. Voyage et littérature resteront toujours liés pour lui. Il préparera une thèse de doctorat sur Robert Ruark (né le 29 décembre 1915 à Wilmington, North Carolina, mort le 1er juillet 1965 à Londres). C’est « l’œuvre dont je suis le plus fier et pourtant elle risque de ne jamais être publiée », avouera-t-il, désabusé. De Ruark, il assure qu’il est « un écrivain à mi-chemin entre Hemingway et Lartéguy » ; ses ennemis l’avaient surnommé le « Hemingway du pauvre ».

La première œuvre de Michel Renouard est une bande dessinée : Les aventures de M. Rat, en 1952. Il rédige l’année suivante son premier roman, Stend en Autriche. Puis il lance Radio Jeunes, à Dinan, de 1956 à 1959.

En 1958, le lycéen quitte l’école – il est alors en seconde – pour devenir ouvrier typographe à l’imprimerie du Trou-au-Chat. Et il écrit Lumière sur Kerlivit, publié en 1964.

Le jeune homme reprend ses études et obtient son bac en 1961. « Je voulais devenir journaliste mais, sans moyens, je suis devenu professeur d’anglais au collège Saint-Vincent, à Rennes. » Il sera enseignant pendant dix ans, avec des interruptions : un an à Carlisle (Angleterre), et deux ans à Nairobi au Kenya en 1965-1966, comme coopérant, où il rencontre la communauté indienne.

De retour dans l’hexagone, il devient journaliste à Saint-Brieuc pour Ouest-France. En 1967, il reprend ses études et, en septembre 1968, obtient sa licence, puis le Capes, et en 1970, l’agrégation. Le voilà nommé au lycée Bréquigny, à Rennes, puis en 1973, maître assistant. En 1989, il est professeur.

[…]

 

Extrait de l’ouvrage : Balade en Bretagne Nord, sur les pas des écrivains (c) Alexandrines, mars 2011.

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